Charleroi aurait mérité mieux, mais s'est finalement incliné ce dimanche face à Anderlecht (0-1). Cyniques et cliniques, les Mauves ont trouvé la faille sur leur seule tentative cadrée du match, et peuvent aussi remercier Kone, le gardien des Zèbres, qui enchaine les contre-performances.
"Je n'aime pas critiquer les gardiens, mais on dirait qu'il a 3 de tension. Ce n'est pas contre le garçon, mais à un moment, il faut peut-être faire jouer un autre gardien", lance Silvio Proto.
Anderlecht, qui a encore perdu Dolberg sur blessure, devait aussi faire avec les blessures de Verschaeren, Stroeykens et Edozie, normalement titulaire mais remplacé par Degreef juste avant le coup d'envoi. "Je trouve qu'il y a une certaine Riemerisation", déclare Marc Delire avant de s'expliquer, "tu t'ennuies, mais au bout du compte, tu gagnes".
Au classement, Charleroi occupe la 8e place, mais n'a que trois points d'avance sur le Cercle, 13e, première place de la zone rouge.
Il a encore manqué quelque chose au Standard
En ouverture de cette 26e journée de championnat, le Standard s'est incliné face au leader, Genk (1-2), le premier gros morceau de l'énorme fin de saison des Rouches. Doivent-ils dire adieu au top 6. "Oui", répondent Silvio Proto et Kevin Sauvage. "Ça n'a jamais commencé", rétorque même Marc Delire qui maintient que la saison du Standard sera réussie s'ils terminent en tête de la colonne de droite.
Sportivement, le match a été marqué par l'énorme raté de Camara en première mi-temps alors que les Rouches subissaient. "Je pense que je n'ai jamais vu autant de rage de déception et de tristesse dans le comportement d'un joueur après un raté", souligne Marc Delire.
Mais c'est surtout la fin de match qui a attiré tous les regards avec le capitaine limbourgeois, Bryan Heynen, qui pensait avoir arrêté le penalty d'Eckert Ayensa. "La vitesse à laquelle il se relève, la moitié des gardiens de Pro League n'y arrivent pas", plaisante même Silvio Proto.
Kevin De Bruyne: faut-il s'inquiéter?
Depuis qu'il a fait son retour après sa longue blessure, Kevin De Bruyne ne semble plus être le même joueur. S'ils a encore parfois quelques fulgurances, le Diable Rouge semble s'éteindre lorsque le niveau de jeu s'élève. "Quand on dit qu'il est fini, il faut arrêter de dire des bêtises, il n'est pas fini. Il n'est juste plus comme avant", défend Marc Delire, "il faut baisser la barre, il a 33 ans".
"Pour comparer avec Modric, 39 ans aujourd'hui, à 33 ans, comme Kevin De Bruyne, il était encore un pion majeur du Real Madrid, titulaire indiscutable", analyse, lui, Kevin Sauvage.