Ce que l'on sait de la LFFP, la nouvelle Ligue Féminine de Football Professionnel

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Présentée à l'occasion de la cérémonie des Trophées de la D1 Arkema, ce lundi 29 avril, la nouvelle Ligue féminine de football professionnel (LFFP) ambitionne de structurer et professionnaliser la D1 Arkema et la D2 féminine à moyen terme. Explications.

La double confrontation entre l'OL et le PSG en demi-finales de Ligue des champions - remportée ce week-end par les Lyonnaises (2-1, 3-2) - est-elle un indicateur de la bonne santé du football féminin en France ? Sûrement, aurait-on tendance à répondre. Même si, encore une fois, Parisiennes et Lyonnaises s'accaparent la lumière… Toujours est-il que rien n'arrête le progrès. La FFF a décidé de faire du football féminin un de ses axes de développement et de faire bouger les lignes.

Annoncée l'an dernier, la Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP) verra officiellement le jour le 1er juillet prochain. Ce vaste plan de restructuration qui a été présenté à l'occasion de la cérémonie des Trophées de la D1 Arkema, ce lundi 29 avril, ambitionne de structurer et professionnaliser la D1 Arkema et la D2 féminine à moyen et long terme.

Vers un modèle à l'anglaise ?

« On veut en faire la Premier League européenne. Et pour ça, il faut structurer maintenant. Il y a 20 ans, en Angleterre, quand ils ont lancé les principes de la Premier League anglaise, ils avaient plusieurs clubs capables de lutter pour le titre, c'est ce que l'on veut faire », expliquait dernièrement Jean-Michel Aulas, l'un des principaux protagonistes.

Nommé président de cette LFFP, ce jeudi 25 avril, l'ex-président de l'Olympique lyonnais souhaite rassembler les présidents de D1 et de D2 afin d'insuffler une nouvelle dynamique au football féminin français.

L'objectif est notamment de développer une plus grosse concurrence dans le championnat de France, et que davantage d'équipes titillent les ogresses lyonnaises et parisiennes sportivement et médiatiquement. C'est notamment pour cette raison que les dirigeants de l'OM (Pablo Longoria), Lille (Olivier Létang), Reims (Jean Pierre Caillot) ou encore Strasbourg (Marc Keller) ont été immédiatement impliqués dans le projet. Comment expliquer que des mastodontes du football français comme l'OM ou Strasbourg évoluent en D2 féminine ?

Resserrer le niveau afin de stimuler les grosses cylindrées et d'élever le niveau du championnat… L'objectif est louable, et nécessite que les clubs professionnels masculins investissent dans leur structure féminine. Un peu comme ce qui se fait outre-Manche, où le niveau a augmenté de manière exponentielle ces dernières années, tout comme l'engouement populaire autour du football féminin et les affluences (le 17 février dernier, le match entre Arsenal et Manchester United a rassemblé plus de 60 000 spectateurs, record de la saison).

« Un projet global très ambitieux »

Avec cette Ligue Féminine de Football Professionnel, les deux premières divisions féminines françaises devraient devenir entièrement professionnelles. Jean-Michel Aulas et la FFF ambitionnent également d'élargir à moyen terme le nombre de clubs présents en D1 féminine (passant de 14 à 16), et que tous ces clubs respectent un cahier des charges beaucoup plus strictes (avec notamment l'obligation d'avoir un centre de formation).

« Le projet est global : l'équipe de France, le développement des licenciées, avec la volonté de passer de 125 000 à 500 000 en cinq ans, tout un programme très ambitieux », expliquait Jean-Michel Aulas lors de sa nomination à la présidence de la LFFP.

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Là est le défi de la LFFP, activer des leviers sportifs, tout en trouvant une viabilité économique. Et l'un ne va pas sans l'autre. C'est notamment pour cela que Jean-Michel Aulas est à la recherche d'investisseurs et de nouveaux sponsors pour financer cette Ligue.

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