De l’intrigue en Allemagne. Le Bayern court droit dans le mur

Samedi prochain, l'hégémonie de dix ans du super club munichois pourrait prendre fin en Bundesliga.

 

En Italie, la sensationnelle équipe Napoli a obtenu le premier Scudetto depuis Diego Maradona avec cinq manches d’avance.

Il en a fallu plus à Barcelone pour le match en Liga, même s'il était clair depuis longtemps que le titre tant attendu serait remporté par le Barça.

 

En Premier League, où ils attendaient un miracle, Arsenal n'a pas pu garder le rythme pris et s'est essoufflé lors du tronçon décisif. Quant à Manchester City, en tant que stayer expérimenté, il n’a fait que monter dans le rythme, tandis que le PSG mène une saison que l’on peut qualifier d’ambiguë.

 

Et en Allemagne, c’est le suspens !

 

Incroyable, impensable, inexplicable... On peut lister des adjectifs à l'infini. Mais on s’arrêtera là. Ce qui est en train de se passer en Allemagne serait (presque une première). En effet, le match de samedi opposant Bayern au Borussia pourrait bien signifier la destitution des Bavarois en Bundesliga . D’autant plus que ces dix dernières années, une chose pareille ne s’est pas produite en Bundesliga. Ces années durant, le Bayern a été constamment victorieux, malgré des moments de faiblesse lors des jeux. Le Borussia, le Bayer et Leipzig ont souvent défié avec brio le Bayern et presque atteint le sommet de la victoire, mais aucun d’entre eux n’a réussi à y poser le pied. Si vous êtes un amoureux du jeu et de l’adrénaline, le casino en ligne est fait pour vous. Vous y découvrirez des jeux de roulette, poker, machine à sous, blackjack à gogo!

 

Une année, Dortmund, qui avait toutes les chances de gagner, a été brisé par une énième blessure de Marco Reus. Après quoi, l'avance des "bourdons" a fondu comme neige au soleil.

 

Réparer ce qui fonctionne

 

A l’époque, le Bayern avait tout le temps nécessaire pour s’améliorer et se développer davantage. Jusqu’à récemment, le bolide Munich qui semblait être au summum de la perfection, est sur le point de s'écraser sur la butée ce samedi. Et ils en sont les seuls fautifs. Les patrons bavarois ont, pour une raison inconnue, entrepris de “réparer ce qui fonctionnait déjà”.

 

Le limogeage de Julian Nagelsmann n'est pas une balle tirée dans le pied, pire, c’est un véritable suicide. De plus, la logique du directeur général du Bayern, Oliver Kahn, et du directeur sportif, Hasan Salihamidžić, est difficile à comprendre. Même après avoir écouté tous leurs arguments et explications, on est pas convaincu pour le futur de l’équipe. D’ailleur, comparer désormais ce qui était sous l'ancien entraîneur (Julian Nagelsmann) avec la réalité de Thomas Tuchel est même quelque peu gênant. Ce n'est même pas un échec que vivent les Bavarois, mais un désastre total.

 

Mais ne soyons pas mauvais joueur. Il convient tout de même de rappeler que Tuchel a remporté les six matches du groupe de la Ligue des champions avec Barcelone et l'Inter, après quoi le PSG a été dégagé au début des éliminatoires. Il était peu probable que Nagelsmann ait pu faire face à Manchester City. Débutant par une victoire spectaculaire dans le Clasico allemand (4-2), le Bayern sous Tuchel est sorti de la Coupe d'Allemagne contre Freiburg. Bayern a également échoué avec Mayence et Leipzig, et a même perdu deux points contre Hoffenheim.

 

FC “Hollywood”

 

On ne peut que supposer que le sort de Nagelsmann était décidé d'avance. Et la fin de saison n'était pas attendue en raison de la forte demande pour Tuchel et de la peur de passer à côté de ce spécialiste. Cependant, cela ne correspond pas à la pratique typiquement allemande de signer des contrats à l'avance. Rappelons-nous de l'histoire de la nomination du même Nagelsmann à Leipzig. Tous les problèmes étaient réglés à l'avance. Mais pendant que l'entraîneur finalisait son contrat à Hoffenheim, Ralf Rangnick était à la tête des Bulls (Leipzig) pour la saison à titre temporaire.

 

Donc le puzzle ne tient pas. Du pur football à la Hollywood. Et lorsque ce mode est activé à Munich, il ne sert à rien d’y chercher la logique. Après tout, c'est le seul club où les qualités professionnelles de Carlo Ancelotti ont été remises en cause, et les principaux bagarreurs - Arjen Robben et Franck Ribéry - ont littéralement détruit l'entraîneur dans l'espace public.

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Et Hansi Flick, qui a tout gagné, y compris la Ligue des champions, n'a pas été retenu à Munich. L'actuel entraîneur-chef de l'équipe nationale allemande avait un contact parfait avec l'équipe et ses vétérans, ce qui dans le cas du Bayern représente plus de la moitié du succès.

 

Cependant, un désaccord opposait Flick à la direction sur la politique de transfert. Salihamidžić ne lui a pas donné les nouveaux venus nécessaires, a refusé de renouveler les contrats avec Alaba, Boateng et Thiago Alcantara. Plus encore, le club s'est opposé à ce que l'entraîneur ait son mot à dire dans les décisions relatives au personnel. Ainsi, l’échec vers lequel est train de courir le Bayern est le résultat de mauvaises manœuvres qui datent de ces dernières années. C'est juste qu'auparavant, il y avait suffisamment de marge de sécurité par rapport à l'époque d'Uli Hoeness et de Karl-Heinz Rummenigge. Mais maintenant - sans le super tireur d'élite Lewandowski et avec Muller qui ne rajeunit pas - l'équipe est devenue plus vulnérable. Par conséquent, soyons francs, si l'hégémonie de dix ans prend fin, ce sera une perte pour le Bayern en premier lieu. Celle où le favori perd face à lui-même.

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