Plobannalec-Lesconil - Football. Reprise des amateurs en lice en Coupe de France : ce qu’en pensent les Finistériens

19/01/2021 15:07

Le Ministère de la santé a validé le protocole préparé par la Fédération française de football en lien avec le Ministère des sports pour la reprise de la Coupe de France pour les amateurs. Les clubs pourront reprendre l’entraînement rapidement et préparer la suite de la compétition. Dans le Finistère, six équipes sont concernées par cette reprise. Entre satisfaction de reprendre et agacement devant le délai imposé, florilège des réactions. Gwen Servais, entraîneur de Plabennec (National 2) : « Cette reprise est une bonne chose pour la dynamique des clubs et c’est bon pour les joueurs sur le plan psychologique mais c’est quand même plein d’ambiguïté. La reprise a lieu dans dix jours et je crains qu’il y ait physiquement de la casse. Mais nous sommes des soldats et l’on s’adapte. Je pense, néanmoins, qu’avant d’entamer cette reprise l’idéal aurait été de pouvoir bénéficier de matches de préparation. Mais cette reprise n’a pas encore eu lieu. D’ici là il peut y avoir encore des changements. »Jean Jacques Pot, président de Plouzané (National 3) : « C’est surprenant ! On devrait se féliciter que le foot reprenne mais à mon avis c’est irresponsable en raison de la crise sanitaire. Il y a des personnes qui ne peuvent pas travailler et nous, on va jouer au foot… Quand on voit le protocole qu’on nous impose, en plus. C’est une aberration. »Pascal Morvan, président de Saint-Renan (Régional 1) : « Content de reprendre le foot. Mais surpris de la façon dont ça tombe. C’est une organisation à mettre en place maintenant. Ça nous laisse peu de temps pour tout mettre en place. On nous autorise donc on va le faire car les gars attendent tellement ça. Mais on attend d’en savoir un peu plus sur la possibilité de s’entraîner après 18 h. Car sinon, ça va nous laisser seulement samedi et dimanche pour mettre en place des entraînements collectifs. »Benoit Le Moigne, président de Plobannalec (Régional 1) : « Cette Coupe de France, on est content de la jouer car on a fait en sorte d’être encore en lice et c’est une juste récompense. Mais les conditions sanitaires ne nous permettent pas de nous préparer dans de bonnes conditions. On va tout faire pour être prêts, on n’a pas le choix. Mais c’est compliqué. Normalement, la Coupe de France doit être la fête du foot amateur. Là, ce sera un match de foot normal, sans public. Je suis surtout déçu de ça. »Eric Hernandez, entraîneur de Bourg-Blanc (Régional 2) : « C’est une décision décevante. La Coupe de France n’a pas d’intérêt pour un club comme le nôtre lorsqu’il n’y a pas de public. Avec cela c’est aberrant de voir le temps qu’on nous laisse pour préparer ce match. Nos joueurs travaillent et certains ne s’entraînent plus alors que Saint-Brieuc que nous rencontrons a un statut pro et s’entraîne normalement. C’est un manque de respect pour les clubs amateurs de notre niveau. Je ne sais pas d’ailleurs si je vais avoir suffisamment de joueurs à mettre sur la feuille de match. Faut-il dans ce cas déclarer forfait ? Je ne prendrais pas la décision seul ».Patrice Arhan, président de Bourg-Blanc : « C’est honteux, scandaleux. Le FFF veut simplement se donner bonne conscience. Les normes sanitaires sont drastiques à tous les niveaux et pour la Coupe de France on peut en déroger… C’est du n’importe quoi. Nos joueurs ont un travail et ils vont prendre un risque pour un semblant de match de foot à huis clos face à une équipe de National. Que les pros puissent jouer et s’entraîner c’est normal car ils vivent en autarcie. Mais ce n’est pas le cas de notre club. Faut-il pour ces raisons ne pas jouer ce match ? La question reste posée et on prendra la décision en temps utile ».Loïc Le Quintrec, président de l’AL Coatondun Guipavas (Régional 3) : « Par rapport au délai qu’on impose, je suis très en colère. Depuis fin octobre, il n’y a pratiquement pas eu d’entraînement. On a des joueurs qui ne sont pas préparés et qui sont démotivés. Pour la physiologie des joueurs, je ne comprends pas. Du jour au lendemain, on doit être en compétition. On avait demandé trois semaines de délai avant de reprendre la compétition. Concernant la logistique des tests à mettre en place, on n’est pas du tout rodés à ça. Surtout qu’il faut aussi faire des tests antigéniques le jour même avec un médecin référent. Pour le moment, je n’ai pas plus d’infos que le communiqué de la FFF comme tout le monde. Il y a un défaut de communication. »